Titre de la Thèse: Structures arborescentes et arts de la mémoire : art, science et dévotion dans les ordres mendiants en France et en Italie du XIIIe au XVIe siècle
Date de début de la thèse: 2013
Date de soutenance: Friday, 4 October, 2019
Directeur (trice): Maurice Brock.
Discipline: Histoire de l'art
En 1966, dans la synthèse monographique qu’elle consacre à l’art de la mémoire, The art of memory, Frances Amelia Yates écrit que « le type le plus commun, sinon le seul, de système mnémonique de lieux était le type architectural ». Or, au XIVe siècle, un petit traité d’art de la mémoire italien anonyme, écrit en vernaculaire, rapporte que « les lieux peuvent être de deux manières, naturels et artificiels. Le lieu naturel est celui qu’élabore la main de la nature, comme la montagne, le sol et les arbres ».
Cette thèse se situe dans une perspective résolument pluridisciplinaire, qui repose autant sur les fondements et les méthodes de l’histoire de l’art et de l’iconologie que sur ceux de l’histoire de la littérature, de la philosophie et de l'histoire des sciences et des techniques. Elle explore les modalités selon lesquelles, loin de s’en tenir exclusivement au « type architectural », l’art de la mémoire des ordres mendiants en France et en Italie fait appel, entre le XIIIe et le XVIe siècle, au modèle de l’arbre pour structurer le souvenir et en garantir la pérennité. En somme, elle se présente comme une contribution à la connaissance des caractéristiques, des fonctions et de l’efficacité mnémotechniques d'images d'arbres ou d'arborescences répartiteurs, durant une période de quatre cents ans marquée par de profonds bouleversements concernant les modalités de transmission du savoir et de mise en image du cheminement mental.