Thématiques Fondamentales / Axes de recherche

Axes du contrat quinquennal 2024
 

Les arts à la Renaissance : corpus, méthodes et rayonnement 

Responsables : Marion Boudon Machuel (PR), Pascale Charron (MCF)
Membres : Francesca Alberti (MCF), Philippe Canguilhem (PR), Colin Debuiche (MCF), David Fiala (MCF), Claire Sicard, (MCF), Philippe Vendrix (DR CNRS)

Les arts à la Renaissance : corpus, méthodes et rayonnement est un nouvel axe de recherche qui réunit historiens de l’art, historiens, musicologues, littéraires autour de projets communs, nourris par des partenariats institutionnels régionaux, nationaux et internationaux, et pensé en lien étroit avec les jeunes générations de chercheurs et notamment les doctorants. Ses activités se déploient autour de quatre pôles principaux : Les arts en Val de Loire, L’architecture de la Renaissance, Les rapports entre les arts de la matérialité à la perception et Science et valorisation en question. Certains thèmes existent depuis longtemps au sein du laboratoire et ont été travaillés de manière innovante au cours des dernières années (restitution 3D, expositions avec volet numérique, expérimentation virtuelle…). Dans cette dynamique, des collaborations sont prévues autour de lieux et de monuments (la ville de Tours, le tour de chœur de Chartres…), des œuvres (chansonniers, livres enluminés ou imprimés, orgues, tombeaux…), des hommes (commanditaires, artistes, écrivains…), des thèmes (le dialogue entre les arts, l’ornement, la fonction de l’image…). Plusieurs activités (journées d’étude, séminaires, colloques, expositions…) jalonnent la production de l’axe.

  • 1. Les arts en Val de Loire : ce pôle de recherche est l’un des plus anciens et dynamiques du laboratoire. Grâce notamment au soutien de la Région Centre-Val de Loire, il a été, au cours des dix dernières années, un terrain de recherche, d’expérimentations et de valorisation pluridisciplinaire (ReViSMartin, ARVIVA, Sculpture3D, Vitrail, ChArtRes,…).
  • 2. L’architecture de la Renaissance : L’UMR CESR a été pionnière dans la recherche sur l’architecture de la Renaissance. Du bâti urbain au château princier, des traités d’architecture à l’architecture de papier, des sous-sols aux charpentes, de l’étude du Val de Loire à la notion de Renaissance dans les cours européennes, de nombreux champs continuent à être explorés à partir de thèmes en partie inédits.
  • 3. Rapports entre les arts de la matérialité à la perception : ce thème, nourri des deux précédents, vise un empan géographique et chronologique plus large. Son ambition est d’ouvrir vers des questions touchant aussi bien à la production qu’à la perception et la réception, afin d’étudier la façon dont des auteurs ou artistes de la Renaissance reçoivent les productions d’autres arts que le leur, et l’incidence que cette réception peut avoir sur leur propre pratique.
  • 4. Science et valorisation en question : l’axe se veut aussi être un laboratoire d’idées, lieu de dialogue et de collaborations scientifiques entre les chercheurs et les partenaires culturels (conservateurs, restaurateurs, médiateurs, organisateurs de concerts, ensembles musicaux spécialisés). Les précédents contrats ont permis d’établir de solides réseaux d’institutions partenaires régionales, aux ramifications nationales et internationales. Il s’agit de réfléchir ensemble au renouvellement des corpus et des méthodes.
     

Cultures de la pluralité religieuse & politique : conflits et concorde 

Responsables : Élise Boillet (CR), Stéphan Geonget (PR), Hélène Michon (MCF).
Membres : Florence Alazard (MCF), Alain Bideau (MCF), Gérald Chaix (PR émérite), Marie- Luce Demonet (PR émérite), Chiara Lastraioli (PR), Fosca Mariani Zini (PR), Anna Matheson (MCF), Arnaud Perrot (MCF), Benoist Pierre (PR), Jean Sénié (MCF), Christian Trottmann (DR émérite). Collaborateurs scientifiques : J. Espejo Surós (UCO, Angers), Pierre-Antoine Fabre (EHESS – CéSor, Aubervilliers), J. Ferrer-Bartomeu (UR Transitions, Liège – GEMCA, Louvain), Laurent Gerbier (InTRu, Tours), Paul-Alexis Mellet (IHR, Genève).

L’axe propose une exploration pluridisciplinaire de la pluralité religieuse et politique en Europe à la Renaissance, considérée dans ses rapports avec un amont et un aval historique. Il se décline en trois sous-axes partageant un horizon commun :

  •  « Cultures religieuses et bibliques. Textes et pratiques » Cette étude pluridisciplinaire met en rapport les textes religieux et bibliques de la Renaissance avec les pratiques collectives et individuelles animant la vie religieuse autant cultuelle qu’intellectuelle ou spirituelle. Leur histoire longue, transnationale et pluriconfessionnelle, appelle une mise en perspective avec un amont antique et médiéval, que la collaboration avec le CESCM (Poitiers), l’IRHT et l’Université d’Oxford permet de renforcer.
  • - « Théologiser hors des cadres » : aux XVIe-XVIIIe siècles, un processus de sécularisation du discours théologique porte à théologiser hors des cadres: hors de la faculté et hors du monastère, comme philosophe, littérateur ou spirituel, en langue vernaculaire, entre laïcs, entre femmes, en Amérique ou en Asie. Cette exploration des nouvelles façons de théologiser s’appuie notamment sur la collaboration de P.-A. Fabre (EHESS, CéSor, Campus Condorcet, Aubervilliers) et de l’Université de Laval, Québec.
  •  « Concorde et discorde en Europe à la Renaissance (XVIe-XVIIe siècles) » : dans un dialogue entre historiens et spécialistes de littérature, le groupe étudie la notion de concorde à la Renaissance dans des textes littéraires, politiques et juridiques. Il en explore les dimensions politiques au moment des guerres civiles, revient sur ses enjeux théologiques et en examine les représentations allégoriques. Il collabore avec J. Espejo Surós (UCO, Angers), J. Ferrer-Bartomeu (UR Transitions, Liège – GEMCA, Louvain), P.-A. Mellet (IHR, Genève) et U. Langer (Université Wisconsin-Madison).-
  • Horizon commun : « Pour une histoire post- et trans-confessionelle » : dans la mesure où à la Renaissance la Bible constitue un patrimoine écrit commun, la théologie un terrain d’investigation en expansion et la concorde une recherche partagée d’unification, les trois sous-axes veulent contribuer ensemble à une histoire européenne revisitant et dépassant les récits nationaux et confessionnaux traditionnels. Ce travail est soutenu par un séminaire annuel ouvert aux étudiants et doctorants et s’appuie sur des collaborations avec POLEN (Orléans), le CéSor (Aubervilliers) et l’IHR (Genève).

Faire et savoir-faire à la Renaissance (FaireSavoiR)

Responsables scientifiques : Pascal Brioist et Bruno Laurioux
Membres : Florence Alazard (MCF), Joël Biard (PR Emérite), Nathalie Bouloux (MCF), Marie-Elisabeth Boutroue (CR CNRS), Pascal Brioist (PR), Rémi Jimenes (MCF), Bruno Laurioux (PR), Frédérique Lemerle (DR CNRS), Marion Boudon-Machuel (PR), Fosca Mariani Zini (PR), Anna Matheson (MCF), Concetta Pennuto (PR), Elena Pierazzo (PR), Alain Salamagne (PR), Jean Senié (MCF), Yves Pauwels (PR Emérite), Philippe Vendrix (DR CNRS)

Ce nouvel axe de recherche du CESR a pour objectif de fédérer et de développer les recherches sur les savoirs scientifiques, techniques et pratiques de la Renaissance. II s’intéressera notamment (i) à la manière dont ces savoirs étaient mis en œuvre durant une Renaissance s’étendant de Pétrarque à Descartes et (ii) comment la reconstruction concrète des savoir-faire peut participer au processus même de la recherche. La composition de l’équipe est interdisciplinaire avec des historiens de l’art et de l’architecture, des musicologues, des historiens des sciences, des historiens du livre, des littéraires et philosophes, avec une complémentarité des approches pour l’étude de l’objet épistémologique Renaissance.
FaireSavoiR s’inscrit dans la lignée de programmes internationaux auxquels certains de ses membres ont activement participé. Il entend également utiliser les résultats et les méthodes d’une archéologie expérimentale désormais multiforme et prenant en compte des champs aussi diversifiés que la cuisine ou le travail du textile.
Cet axe rassemble aussi des compétences multiples forgées lors de réalisations marquantes du laboratoire dans les derniers contrats quinquennaux. Ce fut le cas, entre autres exemples, de la reconstitution filmée de la bataille de Marignan en 2015, du web-documentaire « Sur les pas de Léonard » en 2017, du MOOC Renaisssance en Val de Loire en 2021, de la série « Les Recettes de CoReMA » en 2020-2021, du workshop « Reimagining and Reconstructing the Renaissance », organisé avec l’université Stanford en 2022 et, la même année, du projet « Da Vinci Mode » mené avec le Campus des métiers PATMAT.
L’ambition de FaireSavoiR est de rassembler et surtout d’amplifier les collaborations, les synergies et les méthodologies dans une triple exigence :

  •  associer expérimentation pratique et étude des textes et des documents, tout en ne négligeant pas une réflexion sur le statut social et intellectuel des savoir-faire ;
  •  allier recherche et formation en intégrant les étudiants de master et de doctorat à l’élaboration même des projets ;
  •  travailler dans la pluridisciplinarité la plus grande, en combinant histoire des techniques et des sciences, archéologie, philologie, histoire de l’art, musicologie et philosophie.
    L’équipe de chercheurs et chercheuses qui rassemblent dans FaireSavoiR une partie de leur recherche a défini des orientations réalisables et éprouvées.

Humanisme

Responsables : Responsables scientifiques : Diane Cuny (MCF), Sabrina Ferrara (MCF), Silvère Menegaldo (PR), Arnaud Perrot (MCF)
Membres : Joël Biard (PR Emérite), Marie-Elisabeth Boutroue (CR CNRS) Rémi Jimenes (MCF), Chiara Lastraioli (PR), Fosca Mariani Zini (PR), Anna Matheson (MCF), Elena Pierazzo (PR), Bernard Pouderon (PR Emérite), Christian Trottmann (DR Emérite).
Collaborateurs scientifiques : Vladimir Agrigoroaei (CNRS/CESCM), Pierre-Marie Joris (Université de Poitiers/CESCM), Cinzia Pignatelli (Université de Poitiers/CESCM), Elisabetta Bartoli (Università di Siena), Maria Rita Digilio (Università di Siena), Natascia Tonelli (Università di Siena), Donatella Manzoli (Sapienza Università di Roma)

L’Axe « Humanisme » rassemble les chercheurs du CESR désireux d’approfondir l’étude des expressions culturelles, matérielles, littéraires et politiques du vaste mouvement intellectuel auquel on a donné le nom d’humanisme, sans cesser d’interroger le concept et/ou les représentations qui lui sont communément associées, ainsi que leurs limites chronologiques, géographiques et philosophiques.
A partir de Pétrarque, qui marque la première borne chronologique du CESR, et de l’Italie comme espace géographique, cet axe a pour ambition de développer une approche de l’humanisme englobant tout l’espace européen, portée par une triple ambition disciplinaire :

  •  la philologie : dater, lire et éditer le manuscrit grec, le manuscrit latin, le manuscrit médiéval, le manuscrit humaniste, outils et pratiques de la philologie numérique ;
  •  l’histoire littéraire (histoire des supports de la lecture – manuscrits et imprimés, histoire des genres littéraires, histoire des langues littéraires et des méthodes de production de la littérature, histoire des auteurs et des réseaux savants en Europe de la péninsule ibérique au monde russe, en passant, naturellement, par l’Italie, la France, l’Allemagne et l’Europe centrale, histoire de la lecture et des méthodes de lecture des textes, réception des langues et littératures de l’Antiquité au Moyen âge et à la Renaissance (grec, latin, hébreu, chaldéen) ; histoire des traductions et des pratiques de traduction ;
  • l’histoire des idées et des doctrines : articulation problématique du Moyen Âge et de la Renaissance, mise à l’épreuve du concept d’humanisme hors de son champ « renaissant », phénomènes de rupture et de continuité d’ordre épistémologique, cosmologique, anthropologique, etc. ; approche des problèmes en diachronie.

Tels sont les points qui pourront être abordés par les chercheurs de cet axe qui se construira également en parallèle avec les enseignements associés.

Scène européenne - Arts de la performance, performance des arts

Responsables : Juan-Carlos Garrot (PR), Anne-Madeleine GOULET (DR CNRS), Barbara NESTOLA (IR Ministère de la Culture).
Membres : Diane Cuny (MCF), Benoît Dratwicki (Chercheur CMBV), Julien Dubruque (Chercheur CMBV), Frédérique Fouassier (MCF), Laurent Guillo (Chercheur CMBV), Bénédicte Hertz (Chercheur CMBV), Thomas Leconte (Chercheur CMBV), Silvere Menegaldo (PR), Peter Nahon (CR CNRS), Richard Hillman (PR émérite), Pierre Pasquier (PR émérite). Collaborateurs scientifiques : Bianca Concolino Mancini Abram, Emanuele De Luca, Petra Dotlacilova, Javier Espejo Surós, Julia Gros de Gasquet (en délégation au CMBV), Jean-Noël Laurenti, Silvia Manciati.

La discipline des arts du spectacle se situe à l’intersection de plusieurs autres champs d’étude susceptibles d’éclairer son objet : analyse littéraire et esthétique, musicologie, histoire des idées, histoire sociale, sociologie, linguistique, anthropologie, sémiologie, etc. La pluridisciplinarité pratiquée au CESR offre un contexte très stimulant d’apprentissage réciproque de savoirs, comme l’ont montré nombre de réalisations qui ont fait date. Parmi ces dernières, il faut signaler le projet Scène européenne (2012-2017), qui a réuni des spécialistes de différentes aires culturelles (Italie, Espagne, Angleterre, France). En plaçant le fait théâtral au cœur de la réflexion et en englobant les différentes formes de spectacle, les membres de cette équipe ont adjoint à l’étude de la dramaturgie et de la théorie celle des techniques mises en œuvre dans la production du spectacle et des modalités de sa réception. En 2013, l’entrée au CESR de l’équipe du CMBV a renforcé la confrontation entre spécialistes du théâtre et musicologues, tout en permettant d’élargir l’amplitude chronologique. Par ailleurs, de 2016 à 2022, le projet ERC PerformArt a entraîné une vaste enquête sur les sources des arts du spectacle à Rome et la manière de les interpréter, en recourant au concept de performance et en proposant des réflexions nouvelles sur l’économie du spectacle.
Les membres du CMBV, ceux de PerformArt et ceux de Scène européenne souhaitent à présent bâtir une réflexion commune en envisageant les arts du spectacle sous l’angle très large de la performance, par l’observation du processus de la création dans sa globalité et par l’examen de la façon dont ces arts servaient une volonté de légitimation – ou, à l’inverse, de contestation – du pouvoir. Ils mettront en place un séminaire d’équipe autour de la matérialité des spectacles, à savoir les textes, les partitions, les chorégraphies, les objets de scène, les costumes, les décors ainsi que la circulation des textes, des personnes, des savoir-faire, ou encore les questions économiques.

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Axes du contrat quinquennal 2018-2023

1. Recherche en Humanités et en humanités numériques

Il s’agit d’une Thématique Fondamentale  réflexive et épistémologique qui traite des humanités, terrain privilégié du CESR, aussi bien en tant qu’objets (les humanités et l’humanisme de la Renaissance) que comme un ensemble de disciplines constitutives de l’Unité de recherche. Cet axe couvre à la fois le secteur scientifique qui est le cœur de son activité et la façon dont le numérique vient en transformer les méthodes, les usages, voire les résultats, en lui fournissant de nouveaux horizons, de nouveaux champs, de nouvelles données. L’un des principaux objectifs de la thématique fondamentale est donc d’être non seulement le lieu d’une réflexion méthodologique sur l’interdisciplinarité propre aux humanités, à leur étude comme à leurs pratiques, mais aussi le lieu d’une réflexion sur les usages du numériques propre aux humanités, en intégrant tous les axes aujourd’hui développés par le CESR : l’édition numérique (texte et musique), la prosopographie et l’analyse de réseaux, la 3D et le traitement de l’image (réelle et virtuelle) et depuis peu la question de la pédagogie numérique avec un projet d’e-learning, etc. Outre la participation de plusieurs membres des programmes RICERCAR, BVH et Intelligence des Patrimoines, y est également associé le programme Plantin.

Le groupe Plantin - Etudes de la réception des textes de l'Antiquité à travers les siècles

Fondé par Bernard Pouderon, et dirigé actuellement par Diane Cuny, le groupe Plantin est une équipe informelle au sein de laquelle travaillent en collaboration antiquisants, médiévistes et spécialistes d’études renaissantes, qu’ils soient ou non rattachés au Centre d’études supérieures de la Renaissance. Le groupe se compose d’enseignants-chercheurs titulaires, de chercheurs CNRS, de jeunes chercheurs (du master 2 au postdoctorat) et d’enseignants du secondaire titulaires d’un doctorat.

Tirant son nom du plus célèbre des éditeurs tourangeaux d’Anvers à la Renaissance - Christophe Plantin (1520-1589) - ce groupe s’intéresse en particulier à l’histoire des textes, à l’histoire de la littérature et à l’histoire des idées, philosophiques et religieuses, sur le temps long. Il a un intérêt spécial pour la réception de l’Antiquité à travers les siècles.

Le groupe entretient une relation privilégiée avec la collection Christophe Plantin des éditions Beauchesne et avec plusieurs collections des éditions Brepols, notamment Études renaissantes  et Recherches sur les réceptions de l’Antiquité

Rejoindre le groupe Plantin :

Pour devenir membre du groupe Plantin et contribuer à ses travaux, merci d’adresser votre demande à diane.cuny@univ-tours.fr et arnaud.perrot@univ-tours.fr  

2. Savoirs : théories, pratiques, circulations

Cette thématique se caractérise par une coordination pluridisciplinaire et ‘pluricompétence’ qui permet de regrouper différentes disciplines : la philosophie ; la médecine et la pharmacie ; l’art de la guerre, l’ingénierie, les mathématiques ; la géographie et les explorations ; la musique et l’organologie ; le thermalisme et la métallurgie. Durant ce contrat d’autres disciplines vont être intégrées, telles que l’astronomie et la géographie. Ces domaines sont représentatifs des intérêts multiples des chercheurs, qui contribuent à la recherche en histoire des sciences, et des réseaux qu’ils ont réussi à constituer afin de mettre en dialogue l’étude sur la Renaissance avec des nombreuses institutions et des chercheurs dans des domaines variés.

3. Arts performatifs et culture de l’image

Cette nouvelle thématique fondamentale réunit des chercheurs tous spécialistes de l’art, qu’il s’agisse des arts visuels (peinture, sculpture, vitrail, arts graphiques…) ou des arts du spectacle (le théâtre, la danse, la musique…), dans l’Europe du XVIe au XVIIIe siècle. L’art y est abordé selon un prisme le plus large possible : des modalités de sa production à celles de sa réception ; l’analyse poussée de l’oeuvre, dans sa matérialité, ses techniques et ses formes ; l’étude des acteurs, de l’artiste au mécène, en prenant en compte également l’art lui-même « et ses agents » (selon la conception d’A. Gell). Trois sous-thématiques ont été privilégiées qui, si elles peuvent avoir recours à des méthodes proches, n’en dessinent pas moins des domaines au caractère fort, chacune étant notamment motivée par une histoire propre : Arts et Pouvoir ; Scène européenne (qui était auparavant un programme) et Cultures de l’image.

4. Cultures de la pluralité religieuse et politique

La nouvelle thématique fondamentale Cultures de la pluralité religieuse et politique permet une interaction entre trois axes de recherches transversaux au sein du CESR : « Dynamiques religieuses dans les sociétés européennes d’Ancien Régime » ; « Dissensus. Formes du conflit et de sa résolution » ; « États, cultures et sociétés de Cour » et une thématique émergente : « Figures de l’amour au Moyen Age et à la Renaissance ». La modernité fut marquée par la tension entre cultures de la pluralité et de la globalisation. L’essor des langues vernaculaires face au latin s’appuya sur la généralisation croissante de l’usage de l’imprimé. Le bouillonnement des idées politiques et religieuses déboucha sur la réforme des d’Églises établies partageant une semblable exigence de contrôle et sur des innovations institutionnelles dans l’organisation des États. C’est sur les problématiques liées à la pluralité religieuse et politique que l’on entend réfléchir dans une approche elle-même pluridisciplinaire (histoire, littérature, philosophie, théologie, droit). La réflexion sur les « dynamiques religieuses » mettra l’accent sur les rapports sociaux dynamiques entre clergés et populations laïques et leur rôle dans la formation des identités religieuses modernes. La réflexion autour de la notion de « dissensus » s’appliquera à la pluralité des opinions politico-religieuses s’exprimant dans le conflit (ou en-deçà) et la recherche de sa résolution. La réflexion sur l’État et la Cour verra comment fonctionne à la fois le modèle de la cour (composition, organisation, etc.) et celui de la figure du courtisan dans la diversité des contextes locaux (en France et en Europe). La réflexion sur les figures de l’amour cherchera à cerner les distinctions et interactions entre les « amours plurielles » (R. Imbach), à partir des trois schèmes hérités de l’Antiquité : Eros, Agapè et Philia.

5. Renaissance en Val de Loire

Les activités de cette « thématique fondamentale », créée dès le quadriennal 2004, concernent tant la recherche fondamentale que des actions de valorisation des patrimoines artistiques, matériels et immatériels en Val de Loire (arts de l’image, architecture, histoire, musicologie, littérature…). Elles participent pleinement au rayonnement du CESR en portant des cas d’étude régionaux à l’échelle nationale et internationale. Les dossiers en cours couvrent plusieurs domaines majeurs : le foyer artistique tourangeau (1450-1550) et les résidences et les cours princières (12e-17e siècle), l’histoire des sciences (la médecine, Léonard de Vinci…), la musique en Val de Loire (15e-17e siècle), les grandes figures littéraires (Rabelais, Ronsard…) etc. La thématique s’appuie sur les richesses patrimoniales de cet espace, une longue tradition de recherches au sein du CESR portant sur la connaissance interdisciplinaire du territoire régional et le fort potentiel des institutions avec lesquelles le Centre travaille. L’ancrage régional et la pluridisciplinarité du CESR font de cet axe l’un des éléments majeurs constitutifs de l’identité du laboratoire et contribue à le distinguer au sein de la COMUE comme à l’échelle nationale. Cet axe travaille en lien étroit avec les 6 programmes du CESR, dont principalement le programme régional et interdisciplinaire Intelligence des Patrimoines (I-Pat).