Antoine Maës

Titre de la Thèse: Un sculpteur romain à la cour de France : alliances, fortune et oeuvre de Jean-Baptiste Tuby (1629-1700)

Courriel: antoinemaesedl@gmail.com

Date de début de la thèse: 2015

Date de soutenance: Samedi, 14 Décembre, 2019

Directeur (trice): Marion Boudon-Machuel

Discipline: Histoire de l'art

Résumé: 

François Girardon, Antoine Coysevox, les frères Gaspard et Balthazar Marsy, Thomas Regnaudin, Étienne Le Hongre ou encore Jean-Baptiste Tuby, ont en commun d’avoir été des sculpteurs particulièrement féconds sous le règne de Louis XIV. Toutefois, à la différence de ses confrères français, Tuby se distingue par son origine italienne. Né à Rome en 1629, ce dernier, qui descendait d’une famille de menuisiers français actifs dans la cité des papes au début du XVIIe siècle, fit toute sa carrière dans le royaume de France. Devenu « sculpteur ordinaire du roi » en 1659, probablement peu après son installation à Paris, il connut une ascension rapide dès les premières années du règne personnel de Louis XIV. Agréé et reçu à l’Académie royale de Peinture et de Sculpture en 1663, puis logé à la manufacture des Gobelins à partir de 1664-1665, Tuby reçut ses lettres de naturalité en 1672, « en considération de ses bons et agréables services et de la connoissance particulière qu’il s’est aquise dans son art ». Le sculpteur fut régulièrement sollicité pour contribuer à l’embellissement des résidences royales, en particulier Fontainebleau, Saint-Germain-en-Laye, les Tuileries, le Louvre et surtout Versailles, où il donna la pleine mesure de son talent, et prit également part à l’exécution de prestigieux monuments funéraires, à l’instar de ceux de Turenne, Colbert et Mazarin. Tuby travailla très souvent à partir de dessins fournis par Charles Le Brun, Premier Peintre du roi et oncle par alliance du sculpteur à partir de 1680, qu’il sut traduire avec virtuosité dans différents matériaux, notamment le marbre et le plomb, tout en insufflant son propre style. Parmi les treize enfants connus que Tuby eut avec ses deux épouses successives, seul Jean-Baptiste II Tuby entreprit une carrière de sculpteur. Celle-ci ne fut toutefois pas aussi féconde que celle de son père, décédé dans l’enclos des Gobelins en 1700.