Évêques et cardinaux princiers et curiaux (XIVe-début XVIe siècle)

Auteur(s): Textes réunis par A. Marchandisse, M. Maillard-Luypaert, B. Schnerb

Date de parution: 12 Mars 2018

ISBN:  978-2-503-56815-7

Lien vers l'éditeur: 
Brepols Publishers Collection « Études Renaissantes », dirigée par Benoist Pierre et Philippe Vendrix

Résumé: 

Le volume offre une vision d'ensemble, fondée sur un ensemble de cas, d'un phénomène qui n'est pas propre au bas Moyen Âge et à la Renaissance, mais qui s'y développe tout particulièrement : la présence croissante, au sein des cours européennes, de clercs de haut rang issus de grandes familles nobles, à commencer par celle du prince lui-même, lesquels influencent et profitent de la vie politique ambiante.

La présence, au sein des cours européennes, de clercs de haut rang issus de grandes familles nobles, à commencer par celle du prince lui-même, n’est pas un phénomène propre au bas Moyen Âge et à la Renaissance. En effet, l’histoire de l’Occident chrétien fourmille de ces hommes d’Église appelés à exercer une action politique d’envergure, parce qu’ils sont issus d’un milieu familial qui les y prédestine ou parce qu’ils servent à la cour d’un puissant personnage. Que ce soit par le truchement de la pourpre ou celui de la crosse, ces clercs ont non seulement influencé la vie politique de leur temps, mais ils en ont largement profité eux-mêmes. Papes, rois, princes de haute lignée ont su se montrer prodigues de plantureuses carrières et, pour ceux qui ne pouvaient se prévaloir d’une illustre origine, d’opportunes filières de promotion sociale.

Ce volume a l’ambition d’offrir une vision globale du phénomène, fondée sur un ensemble de cas répartis dans un espace-temps bien défini. Il se répand dans diverses directions  géographiques – des rives du Tage à celles de la Vistule, des bords du Tibre à ceux de la Tamise –, aux confins des XVe et XVIe siècles, cette période qui, contrairement à ce qu’enseigne l’habituelle et très paralysante périodisation historique, ne s’achève pas et ne connaît pas non plus de réel début en ces fin et orée de siècle, mais s’écoule dans un lent continuum.

Partant du constat que des lacunes historiographiques encore trop criantes subsistent en matière de prélatures familiale et curiale – deux réalités savamment enchevêtrées et relativement mal connues–, les historiens du politique ont choisi de se réapproprier un sujet riche de potentialités qui semblait jusqu’ici intéresser surtout les historiens de l’art ou tout au moins les historiens spécialisés dans l’étude du mécénat des princes de l’Église et dans celle de leurs bibliothèques.

Cet ouvrage de politologie historique explore le vaste champ de l’histoire politique, institutionnelle, diplomatique, culturelle, de l’Église et de l’art. La moisson est abondante,
les ouvriers, encore trop peu nombreux… Quantité de biographies scientifiques de personnalités aux existences foisonnantes et donc passionnantes aspirent encore, impatiemment, inlassablement, à être bâties par des chercheurs de métier.

  • Monique Maillard-Luypaert, chercheur associé à l’Université Saint-Louis à Bruxelles, consacre ses recherches aux évêques, aux dignitaires et aux chanoines du chapitre cathédral de Cambrai à la période médiévale.
  • Alain Marchandisse, maître de recherches du Fonds national de la Recherche scientifique à l’Université de Liège, s’est spécialisé dans l’étude des aspects politiques, institutionnels, diplomatiques et militaires de l’État tardomédiéval (Bourgogne, France, Italie, Angleterre, Principauté de Liège).
  • Bertrand Schnerb, professeur d’histoire médiévale à l’Université de Lille, est spécialiste de l’État bourguignon et de sa civilisation, dans l’ensemble de leurs dimensions.